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2019

Après 8 mois de résidence...

Après 8 mois de résidence, les projets des quatre artistes en résidence se dessinent et révèlent des thématiques fortes.En ces temps de confinement, Clara Marciano travaille sur le thème du pendu, symbole de latence, de réflexion et de germination. Diego Wéry focalise quant à lui ses recherches sur l'idéologie masculine et ses différentes identités. Chez Élise Peroi, le tapis est associé à l'image et la symbolique du jardin, parcelle de nature investie par l'homme.Enfin, Laurent Dumortier continue de s'immiscer dans des intérieurs nocturnes et intimes, et s'imprègne de l'univers du peintre danois Hammershoi.

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2019

Robin WEN - Avril 2019

La structure évoque un mirador, une cabane, ou de nichoir en bois calciné hérissé de portes-voix. Cette sculpture fait écho à l'actualité. Elle nous parle de l'omniprésence des manifestations dans les médias, qui deviendraient la toile de fond de notre quotidien, une réalité sociale à laquelle nous serions en train de nous habituer.
Les bruits des revendications et des slogans que l'on peut attendre de la part de mégaphones, sont ici remplacés par des chants d'oiseaux, symbole de liberté. Ils sont diffusés à l'intérieur de la sculpture qui ne dispose d'aucune ouverture, et se retrouvent en quelque sorte pris au piège.
Par l'utilisation de ce dispositif sonore coercitif et par l'utilisation de bois de palette, matériau fréquemment utilisé au cours de rassemblements contestataires, je questionne, dans une mise à distance contemplative et de façon poétique, le dysfonctionnement de nos politiques et la possibilité d'être entendu ou pas et d'exister dans notre société.

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2019

Irina FAVERO-LONGO - Mars 2019

Le pied : retourner une architecture, la prendre en main, l'ouvrir, y mettre un doigt, la jeter à la poubelle.
Je me déplace dans les rues et je cherche des fonds verts. Ma recherche urbaine m’amène jusqu’au terrain de golf, vers le « Green ». Un fond vert troué, à perte de vue sous nos pieds. Puis arrive le minigolf: ville pour les pieds.
La ville est pleine de modèles réduits d’architectures : objets à posséder comme souvenirs, ou montagnes de cartons qui le temps des poubelles, s’érigent au bord des rues.
Dans mes ballades urbaines je trouve aussi souvent des écrans étonnants.
La ville et sa composition offrent des cadres de toutes sortes. Des cadres et leurs hors champs. 
Dans mon atelier, je construis « la Niche » : un modèle réduit d’architecture qui est un dispositif pour filmer. Elle permet de: rentrer sa tête dans le cadre de l’image, s’allonger sur le fond vert, avoir des conversations crâne contre crâne sans se voir mais en se sentant.  Le cadre est une architecture, le cadre est profond et étroit.

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2019

CÔME LEQUIN - Février 2019

"Les mendiants ne travaillent pas, dit-on. Mais alors, qu’est-ce que le travail ? Un terrassier travaille en maniant un pic. Un comptable travaille en additionnant des chiffres. Un mendiant travaille en restant dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente, et en attrapant des varices, des bronchites, etc. C’est un métier comme un autre. Parfaitement inutile, bien sûr – mais alors bien des activités enveloppées d’une aura de bon ton sont elles aussi inutiles. En tant que type social, un mendiant soutient avantageusement la comparaison avec quantité d’autres."
George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres.

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