Underwater love
Nina Tomàs & Laurent Poisson
16→31.10.20
"J’ai pensé que peut-être, pour parler de la peinture de Nina et Laurent, je devrais écrire une nouvelle érotique. Une histoire qui se déroulerait dans un monde étrange et englouti. Un monde submergé par les eaux. Avec la fonte des glaciers, nos continents seraient devenus de nouveaux fonds marins, seules quelques sirènes pourraient continuer à évoluer entre les océans qui se seraient rejoints, et alors sous l’eau, ielles pourraient visiter les musées engloutis et découvrir, déplacées par les courants, des galeries inattendues de portraits, des étranges figures qui cohabiteraient malgré les siècles et les lieues qui les séparent habituellement."
"Un monde aquatique, où la nuit et le jour se confondent, où l’antiquité, les années 80, aujourd’hui, mais aussi Bruxelles, l’Egypte, l’Inde et le Japon cohabiteraient dans un intérieur humide et brillant, paysage domestique où les corps intemporels, les archétypes sensuels et les dieux se rencontreraient pour de délicieuses, intimistes et confuses agapes. Parfois, grâce aux envoûtantes herbes divinatoires inscrites dans les fibres, les replis des tissus, les draps brodés de nos aïeules, l’on pourrait basculer dans les rues désertées de Bruxelles, y poursuivre les fantômes d’une dérive désirée, rencontrer Kâma et Neith qui s’enlacent, glissant leurs doigts innombrables et extensibles dans les fentes de la navette ou la bouche d’une reine antique, jouant avec les filaments d’une méduse non moins éternelle, exhalant leur souffle divin entre les pavés et les taches de peintures. Les solitudes pensives ne dureraient jamais longtemps, rattrapées par les multiples narrations qui se tissent d’un tableau à l’autre. Et quand bien même elles dureraient, le temps serait devenu élastique, suffisamment liquide pour laisser libre cours à l’embrasement minéral des figures qui s’épanouissent devant nos yeux." Anna Mermet, 2020
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[Text not available in English] "J’ai pensé que peut-être, pour parler de la peinture de Nina et Laurent, je devrais écrire une nouvelle érotique. Une histoire qui se déroulerait dans un monde étrange et englouti. Un monde submergé par les eaux. Avec la fonte des glaciers, nos continents seraient devenus de nouveaux fonds marins, seules quelques sirènes pourraient continuer à évoluer entre les océans qui se seraient rejoints, et alors sous l’eau, ielles pourraient visiter les musées engloutis et découvrir, déplacées par les courants, des galeries inattendues de portraits, des étranges figures qui cohabiteraient malgré les siècles et les lieues qui les séparent habituellement."
"Un monde aquatique, où la nuit et le jour se confondent, où l’antiquité, les années 80, aujourd’hui, mais aussi Bruxelles, l’Egypte, l’Inde et le Japon cohabiteraient dans un intérieur humide et brillant, paysage domestique où les corps intemporels, les archétypes sensuels et les dieux se rencontreraient pour de délicieuses, intimistes et confuses agapes. Parfois, grâce aux envoûtantes herbes divinatoires inscrites dans les fibres, les replis des tissus, les draps brodés de nos aïeules, l’on pourrait basculer dans les rues désertées de Bruxelles, y poursuivre les fantômes d’une dérive désirée, rencontrer Kâma et Neith qui s’enlacent, glissant leurs doigts innombrables et extensibles dans les fentes de la navette ou la bouche d’une reine antique, jouant avec les filaments d’une méduse non moins éternelle, exhalant leur souffle divin entre les pavés et les taches de peintures. Les solitudes pensives ne dureraient jamais longtemps, rattrapées par les multiples narrations qui se tissent d’un tableau à l’autre. Et quand bien même elles dureraient, le temps serait devenu élastique, suffisamment liquide pour laisser libre cours à l’embrasement minéral des figures qui s’épanouissent devant nos yeux." Anna Mermet, 2020
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[Tekst niet beschikbaar in het Nederlands] "J’ai pensé que peut-être, pour parler de la peinture de Nina et Laurent, je devrais écrire une nouvelle érotique. Une histoire qui se déroulerait dans un monde étrange et englouti. Un monde submergé par les eaux. Avec la fonte des glaciers, nos continents seraient devenus de nouveaux fonds marins, seules quelques sirènes pourraient continuer à évoluer entre les océans qui se seraient rejoints, et alors sous l’eau, ielles pourraient visiter les musées engloutis et découvrir, déplacées par les courants, des galeries inattendues de portraits, des étranges figures qui cohabiteraient malgré les siècles et les lieues qui les séparent habituellement."
"Un monde aquatique, où la nuit et le jour se confondent, où l’antiquité, les années 80, aujourd’hui, mais aussi Bruxelles, l’Egypte, l’Inde et le Japon cohabiteraient dans un intérieur humide et brillant, paysage domestique où les corps intemporels, les archétypes sensuels et les dieux se rencontreraient pour de délicieuses, intimistes et confuses agapes. Parfois, grâce aux envoûtantes herbes divinatoires inscrites dans les fibres, les replis des tissus, les draps brodés de nos aïeules, l’on pourrait basculer dans les rues désertées de Bruxelles, y poursuivre les fantômes d’une dérive désirée, rencontrer Kâma et Neith qui s’enlacent, glissant leurs doigts innombrables et extensibles dans les fentes de la navette ou la bouche d’une reine antique, jouant avec les filaments d’une méduse non moins éternelle, exhalant leur souffle divin entre les pavés et les taches de peintures. Les solitudes pensives ne dureraient jamais longtemps, rattrapées par les multiples narrations qui se tissent d’un tableau à l’autre. Et quand bien même elles dureraient, le temps serait devenu élastique, suffisamment liquide pour laisser libre cours à l’embrasement minéral des figures qui s’épanouissent devant nos yeux." Anna Mermet, 2020