SHIFTERS
Collectif Muesli
11→25.01.19
L'exposition SHIFTERS inaugure le cycle d'expositions des anciens résidents, venant côtoyer les ateliers des boursiers. Le collectif muesli (João Freitas, Louis Darcel et Hannah De Corte) est présenté sous le Commissariat de LaSpore.
"Des peintures indisciplinées, insoumises, telle une princesse capricieuse et sa robe couleur du temps. Elles sont dans un flottement entre le rose et le bleu, entre des sensations ; le chaud, le froid, le sec et l’humide. La surface vit, s’anime, elle n’est pas réduite à l’immobilité et réagit au souffle du temps.
Elles prennent l’aspect de la roche granuleuse, le velouté d’une étoffe, la rugosité d’un mur, la profondeur d’une brume, le miroitement de l’eau, dans un va-et-vient incessant entre l’état solide et l’état liquide.
Tels les nymphéas, elles respirent et vivent aux flux et reflux d’une sorte d’énergie vitale intrinsèque. Elles scintillent à certains endroits, à la manière de la calcite sur les parois des grottes, écorchées aussi par les mains qui la manipulent, les coups qu’elles prennent, comme autant de scarifications et de stigmates qui marquent à jamais leur peau. La main n’est plus celle d’une personne, les mains se soumettent. Les signes ésotériques nés de la valse de ces paumes dans un jeu expérimental d’écriture automatique s’apparentent à un cadavre exquis abstrait, à un rituel collectif chamanique pour communiquer avec l’insondable de la matière à travers le voile de la surface de la toile.
Fusionnement de l’image et de la matière en devenir, insaisissable et fugace, la démarche pose la question substantielle du médium pictural et redouble le signifiant pour mettre en lumière l’autonomie des œuvres face à leurs créateurs et poser peut-être la question du maintenant et de l’infini."
Maud Salembier, LaSpore
Infos
[Text not available in English] L'exposition SHIFTERS inaugure le cycle d'expositions des anciens résidents, venant côtoyer les ateliers des boursiers. Le collectif muesli (João Freitas, Louis Darcel et Hannah De Corte) est présenté sous le Commissariat de LaSpore.
"Des peintures indisciplinées, insoumises, telle une princesse capricieuse et sa robe couleur du temps. Elles sont dans un flottement entre le rose et le bleu, entre des sensations ; le chaud, le froid, le sec et l’humide. La surface vit, s’anime, elle n’est pas réduite à l’immobilité et réagit au souffle du temps.
Elles prennent l’aspect de la roche granuleuse, le velouté d’une étoffe, la rugosité d’un mur, la profondeur d’une brume, le miroitement de l’eau, dans un va-et-vient incessant entre l’état solide et l’état liquide.
Tels les nymphéas, elles respirent et vivent aux flux et reflux d’une sorte d’énergie vitale intrinsèque. Elles scintillent à certains endroits, à la manière de la calcite sur les parois des grottes, écorchées aussi par les mains qui la manipulent, les coups qu’elles prennent, comme autant de scarifications et de stigmates qui marquent à jamais leur peau. La main n’est plus celle d’une personne, les mains se soumettent. Les signes ésotériques nés de la valse de ces paumes dans un jeu expérimental d’écriture automatique s’apparentent à un cadavre exquis abstrait, à un rituel collectif chamanique pour communiquer avec l’insondable de la matière à travers le voile de la surface de la toile.
Fusionnement de l’image et de la matière en devenir, insaisissable et fugace, la démarche pose la question substantielle du médium pictural et redouble le signifiant pour mettre en lumière l’autonomie des œuvres face à leurs créateurs et poser peut-être la question du maintenant et de l’infini."
Maud Salembier, LaSpore
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[Tekst niet beschikbaar in het Nederlands] L'exposition SHIFTERS inaugure le cycle d'expositions des anciens résidents, venant côtoyer les ateliers des boursiers. Le collectif muesli (João Freitas, Louis Darcel et Hannah De Corte) est présenté sous le Commissariat de LaSpore.
"Des peintures indisciplinées, insoumises, telle une princesse capricieuse et sa robe couleur du temps. Elles sont dans un flottement entre le rose et le bleu, entre des sensations ; le chaud, le froid, le sec et l’humide. La surface vit, s’anime, elle n’est pas réduite à l’immobilité et réagit au souffle du temps.
Elles prennent l’aspect de la roche granuleuse, le velouté d’une étoffe, la rugosité d’un mur, la profondeur d’une brume, le miroitement de l’eau, dans un va-et-vient incessant entre l’état solide et l’état liquide.
Tels les nymphéas, elles respirent et vivent aux flux et reflux d’une sorte d’énergie vitale intrinsèque. Elles scintillent à certains endroits, à la manière de la calcite sur les parois des grottes, écorchées aussi par les mains qui la manipulent, les coups qu’elles prennent, comme autant de scarifications et de stigmates qui marquent à jamais leur peau. La main n’est plus celle d’une personne, les mains se soumettent. Les signes ésotériques nés de la valse de ces paumes dans un jeu expérimental d’écriture automatique s’apparentent à un cadavre exquis abstrait, à un rituel collectif chamanique pour communiquer avec l’insondable de la matière à travers le voile de la surface de la toile.
Fusionnement de l’image et de la matière en devenir, insaisissable et fugace, la démarche pose la question substantielle du médium pictural et redouble le signifiant pour mettre en lumière l’autonomie des œuvres face à leurs créateurs et poser peut-être la question du maintenant et de l’infini."
Maud Salembier, LaSpore